Monday, September 17, 2007

Une question raisonnable...

Je me pose une question, ces jours-ci.


Élections Canada vient à peine (il y a une semaine) de rendre publique sa décision de maintenir leur position quant au vote voilé. Après quelques recherches ici et là, autant en parlant avec des Musulmans qu'en lisant les (trop) rares commentaires de ceux qui se disent non-radicaux, les "chocolate muslims" comme Omar Bakri dit qu'ils sont appelés par les extrémistes. Je m'avance peut-être un peu trop en disant qu'il y a probablement plus de Musulmans chocolats au Québec que des autres, mais après avoir osé parler avec plusieurs membres de cette confession, absolument aucun n'a ouvertement soutenu de propos fondamentalistes devant moi, et à moins que cette religion n'autorise le mensonge, je suis porté à les croire. D'autant plus que la plupart du temps, ces gens sont plus que contents de me dire pour quelles raisons ils sont contres l'extrémisme: ils ont fuit leur propre pays pour s'en éloigner, leur compréhension de l'Islam est plus traditionnelle que celle, plus récente, qui croit que le Jihad (Guerre sainte) a le devoir collectif et individuel de mettre à mort tout infidèle, peu importe la manière utilisée, ils trouvent contradictoire de prétendre que l'Islam est "la religion de la tolérance et de la miséricorde" quand elle prône la solution finale à tous ceux qui ne sont pas de la même confession qu'eux ou qui n'ont que la malchance d'être né sur le mauvais continent, etc. Il sont heureux de me le dire à moi parce que je ne représente pas de danger pour eux, ce qui leur permet de se vider le cœur un peu... Pas facile de supporter la pression, parce que lorsque les avions tombent sur les gratte-ciel, c'est tout le monde qui les regarde de travers! D'un côté les occidentaux qui ne voient en eux que des terroristes dans l'attente du bon moment pour appuyer sur le petit bouton rouge et de l'autre, les extrémistes qui les considèrent comme des "mous", des fidèles sans le courage qu'il faut pour venger les leurs... Et ces gens-là, qui n'ont l'approbation de très peu de gens, préfèrent attendre et espérer que ça se calme. On ne les verrait jamais marcher dans la rue avec des pancartes en proclamant haut et fort qu'ils sont contre tonton Oussama, au risque de voir un extrémiste courir vers eux avec un sac suspect à la main, question de passer un message à tous ceux qui seront encore en vie après ça.

Donc ils se taisent. La majorité des Musulmans du Québec se taisent et se tiennent tranquille. D'ailleurs, selon plusieurs d'entre eux, ils ne seraient pas le genre non plus à se plaindre que leurs femmes soient obligées d'enlever leur voile quelques secondes en échange de l'immense privilège de participer au vote qui choisira le chef de leur pays d'accueil. Donc ceux qui se sont plaints, ce n'est pas la majorité. C'est un petit nombre, extrémiste ou pas.

Ma question est donc la suivante: cela prend-il si peu de gens, si peu de revendications sous le sceptre magique de la religion, pour faire changer des lois aussi importantes que la manière à laquelle nous devons élire le chef de notre pays? Se pourrait-il même qu'il y ait eu moins de Musulmans pour se plaindre de nos règlements électoraux que de Québécois déguisés en guise de protestation lors des dernières élections?

À quel moment tracera-t-on une ligne, au juste?

Le « Bambi Syndrome »

Connaissez-vous le « Bambi syndrome »? Eh bien, nous en sommes tous atteints jusqu’à un certain point. C’est cette tendance que nous avons tous à préférer voir une araignée se faire écraser plutôt qu’un beau papillon multicolore, un pigeon crasseux plutôt qu’un geai bleu, une belle jeune fille plutôt qu’un vieillard édenté et itinérant… Nous savons tous que l’un ne mérite pas plus la mort que l’autre et nous le dirons à haute voix avec conviction, mais au fond, c’est tellement laid une araignée : huit pattes, six yeux, deux crochets et un bon appétit pour les bibittes… On a presque le goût d’entendre le craquement de sa carapace sous notre botte…
Je suis toujours surpris de voir à quel point les journaux utilisent ce principe. Prenons Laura Gainey, par exemple. Bon, ne me lancez pas de roches trop vite, je m’explique… Ça me désole, cette histoire-là. Ça me rappelle à quel point il n’y a pas de justice divine en ce bas monde. Quand on voit Rizzoto, l’un des plus gros parrains de la mafia italienne de Montréal, qui se fait enfin arrêter à 82 ans, le sourire aux lèvres et la santé au corps, alors que de l’autre côté se trouve une jeune femme qui ne l’a pas eu facile, mais qui s’est prise en main malgré les obstacles, remplaçant les substances toxiques par une autre drogue : la voile et la mer! Une passion tellement plus saine qu’elle a fini par la tuer… Alors de deux choses l’une : soit il n’y a pas de destin ou encore le scripteur de l’Histoire humaine n’en a rien à foutre et il est comme un enfant de 5 ans qui a trouvé le fusil de son père. Cela dit, avez-vous remarqué à quel point les journaux l’ont compris, ça? Remarquez ce qu’ils ont rapporté de ce qu’ont dit les amies de Laura :
- Je n’ai pas juste perdu une amie, j’ai perdu une sœur…
- Toute la ville est en émoi.
- C’était une vraie passionnée…
- Elle était toujours positive, toujours souriante…
ZZZzzz… Et que penseriez-vous si, une semaine avant le drame, elle avait montré le doigt d’honneur à une amie? Et si elle avait déjà trompé son chum avec son meilleur ami? Est-ce que sa mort serait alors moins dramatique? Absolument pas! Sinon, la mort de qui que ce soit ne l’est pas non plus, parce que nous avons tous nos propres travers, faisons tous nos propres conneries… Et en même temps, nous sommes également tous comme un frère ou une sœur pour quelqu’un ou pour plusieurs et nous sommes également tous passionnés par quelque chose.
Alors, pourquoi diable ajouter ça dans les journaux? Pour nous émouvoir. Pour augmenter l’effet émotionnel de sa mort. C’est comme une épice à journal. Ça fait le même travail qu’une musique stressante dans une scène de poursuite ou touchante dans une scène d’amour. Comme ça, si ce que nous lisons nous émeut, nous risquons fort de racheter le même journal le lendemain! C’est tellement touchant ce qui se passe dans le monde.
La question que je me pose donc est la suivante. Est-ce que vraiment on veut savoir ce qui s’est passé dans le monde par conscience sociale ou alors ne voulons-nous qu’être divertis?
Personnellement, après réflexion… Je crois vouloir être diverti, inconsciemment en tout cas!

Le Père Noël est un mensonge…

Il n’est pas évident d’écrire quelque chose de nouveau sur le thème du Père Noël, c’est rendu une industrie d’en parler chaque année. On a beau vouloir fuir la vieille barbe blanche…, elle nous rattrape dès le premier novembre. Télé, radio, centre d’achats, chandail de laine d’un cousin germain, pub, courriels, pourriels… Si le vieux était une maladie, le monde occidental serait foutu! Mais saviez-vous qu’une étude scientifique sérieuse (faite dans un but loufoque, s’entend…) s’est penché sur l’existence du Papa Noël? Je vous en dévoile les détails les plus croustillants…
Commençons par les rennes volants. Pour l’instant, il est scientifiquement impossible d’en prouver l’existence, car aucune espèce de rennes sachant voler n’a été découverte au moment où vous lisez ces lignes. Mais réjouissez-vous, il est également impossible d’en prouver l’inexistence. Il reste toujours à peu près 300 000 organismes vivants à classer, c’est un dossier fumant qu’il vaut la peine de suivre de près…
Maintenant, amusons-nous avec la charge de travail du bon vieux Papa-pompon. Si on ne considère que les individus de 18 ans et moins, nous arrivons à un nombre de 2 milliards d’enfants dans le monde. Étant donné que le gros bonhomme rouge ne s’occupe que des enfants chrétiens, il n’aurait la responsabilité que de 15 % de ce total, soit 378 millions d’enfants. Avec une moyenne mondiale de 3,5 enfants par maison et si l’on prend pour acquis qu’il y a au moins un enfant sage dans chacune d’elles, ça donne environ 91 800 000 foyers en tout et partout.
À cause des fuseaux horaires, notre sympathique livreur de cadeaux se doit d’être logique et de travailler d’est en ouest. Il a ainsi un maximum de 31 heures pour tout faire. Cela veut dire que s’il ne se dépêche pas trop, il doit faire au moins 822,6 visites par seconde pour y arriver, soit 1 millième de seconde pour stationner son traîneau, débarquer, trouver les cadeaux qui vont à cette adresse-là (en espérant que les lutins ont fait leur job et qu’ils ne sont pas dans le fond de la pile), dévaler la cheminée, remplir les bas de Noël, placer les autres cadeaux sous le sapin, boire le verre de lait, manger les biscuits, ressortir par la cheminée, remonter dans le traîneau et passer à la maison qui suit. Évidemment, ces calculs ne sont valables que si le Père Noël se retient de faire ce qui est en fait inévitable après avoir ingurgité des milliers de litres de lait.
La vitesse moyenne que devrait atteindre le traîneau pour réussir cet exploit serait de 1089 km par seconde, donc plus ou moins 3630 fois la vitesse du son. En admettant que chaque enfant reçoive un cadeau d’environ un kilo au minimum, le traîneau transporte donc 378 000 tonnes, sans calculer le conducteur barbu. Dans la réalité, un renne non-volant n’arrive pas à transporter une charge supérieure à 150 kilos et même en imaginant qu’un renne volant réussisse à faire 10 fois mieux, il en faudrait un peu plus de 8 ou 9 pour tirer la charge… En fait, ça nécessiterait plutôt 250 000 rennes volants, chacun pesant en moyenne 75 kilos, ce qui donne une somme totale de 396 000 tonnes!
Pour finir, 396 000 tonnes voyageant à 3630 fois la vitesse du son signifie une incroyable résistance de l’air. En effet, les rennes sont soumis à la même température que celle d’une navette spatiale pénétrant dans l’atmosphère depuis l’espace. Ils se désintègrent donc tous à une vitesse vertigineuse. S’ils sont disposés tel que le folklore nous les présente, soit deux par deux, les uns derrière les autres, ils disparaissent en fumée en moins de 4,26 millièmes de seconde. En outre, le Père Noël se retrouve aplati au fond de son traîneau, écrasé sans pitié par une force centrifuge supérieure de 17 500 fois à celle de la gravité de la Terre, écrabouillé sous une pression de 2275 tonnes.
En conclusion, si le Père Noël a déjà existé et qu’il a tenté de distribuer ses cadeaux, il est décédé tragiquement lors du premier essai. Santa Claus ain’t coming to town, désolé…
(Source : un courriel qui m’a un jour été envoyé, mais après vérification, l’examen de son existence a bel et bien été effectué… Allez savoir!)