C'est
le genre d'histoire que je trouve fascinante... Une femme de 37 ans en Suède est
soupçonnée d'avoir eu des activités sexuelles avec... un squelette humain. Elle
nie tout, cela va de soi. Elle dit s’être procurée les os pour des
raisons d’intérêt historique, bien sûr. Mais bien qu’on voudrait la croire
sur parole et ainsi ne pas se rappeler que l’être humain est capable de telles choses, nos espoirs s’évanouissent lorsque les policiers trouvent chez elle des
CDs avec des titres suspects, tels que « Ma nécrophilie » et « Ma
première fois »… En fouillant un peu plus, ils ont trouvé des photos d’elle
en train d’embrasser le crâne et d’utiliser la colonne vertébrale pour… pour
euh…
Mais
bon elle dit qu’elle n’a rien fait de tout cela et prétend que ce n’est pas
elle sur les clichés. J’ai trouvé une des photos en question, censurée pour cacher le
visage (ci-contre) et je crois qu’il doit être assez facile de savoir
si c’est bien elle, c’est un gros plan de son
visage. Donc, ses chances de convaincre qui que ce soit sont
minces…
Les
cas de nécrophilie ne sont pas légions dans l’histoire. La première fois où c’est
relaté, c’est dans les écrits d’Hérodote où il explique que « pour décourager toute pratique sur un
cadavre, les Égyptiens, à l'époque des pharaons, embaumaient les belles femmes
trois à quatre jours après leur mort », comme quoi ils ne pouvaient pas
faire confiance aux embaumeurs… Est-ce que la nécrophilie était si rependue à
cette époque qu’il fallait prendre de telles mesures ou était-ce simplement
parce que la momification n’était réservée qu’aux pharaons et les gens
importants et leur famille, et qu'il arrivait que les embaumeurs soient tentés d’avoir une
relation sexuelle avec une personne de haut rang, voire un demi-dieu ? Et
c’est ironique lorsque l’on apprend par les journaux cette année que
l’Égypte songe à légaliser les relations sexuelles sur des femmes décédées, si
pratiquées par le mari dans les six jours suivant son décès. Cette initiative
viendrait d’un gouvernement majoritairement islamiste selon leur interprétation
du Coran. Plusieurs voix s’élèvent contre l’adoption de cette loi, mais j’imagine
que si elle risque de passer, c’est parce que c’est déjà pratiqué par plusieurs
dans l’ombre… On met en vitrine ce qui se vend !
Outre ça, la
sexualité post mortem semble être davantage le domaine des tueurs en série tels
que Jeffrey Dahmer, Ed Gain et autres Luka Magnotta de ce monde. On se dit que
logiquement, c’est illégal. Ça ne peut qu’être illégal, non ?
Oui et non.
Illégal, ça l’est dans la majorité des pays. Immoral, ça l’est dans la quasi-totalité
du monde, mais le point de vue sur son illégalité diffère selon le lieu.
Par exemple, la France ne lésine pas sur la question. Toute atteinte à l’intégrité
d’un cadavre est punie par la loi : 15 000 Euro et un an d’emprisonnement
comme peine maximale. Aux État-Unis, c’est illégal dans presque tous les états,
mais en Californie, et ce jusqu’en 2004, la loi prévoyait une sentence pour la mutilation
d’un cadavre et la profanation de tombes, mais rien spécifiquement sur les
actes sexuels avec un mort. Mais grâce au gouverneur Arnold Schwarzenegger,
cela a changé. Il a signé pour que de telles pratiques soient définitivement
illégales. Comme ça, les Californiens pourront mieux dormir la nuit. Ou
peut-être pas! Voyez vous, la question qui me vient, c’est pourquoi le Governator
a ressenti le besoin de passer une telle loi ? Pourquoi la nécrophilie
a-t-elle croisé le fil de ses pensées ? Il faut une bonne raison pour
faire passer une loi. Soudainement, je préfère vivre là où la loi ne s’est pas
penchée sur la question, faute d’avoir besoin de le faire. Et que dire du
Royaume-Uni, qui a « rendu la pénétration sexuelle d'un cadavre illégale
par la loi dite Sexual Offenses Act 2003 et passible de deux ans de
prison », sans préciser quoi que ce soit pour un acte sexuel sans pénétration.
Vous voyez le potentiel ?
D’un point
de vu strictement légal, la nécrophilie est inacceptable parce que le mort ne pouvant
pas donner son consentement, l’acte sexuel devient un viol. Mais qu’en est-il
si la personne décédée a donné son consentement ? C’est arrivé en 2001,
dans le cas d’Armin Meiwes (ci-contre), en Allemagne, où la victime, Bernd Jürgen Brandes,
avait consenti à se faire tuer, puis mutiler et manger après sa mort. Meiwes a
été condamné (ouf, quand même) à la réclusion criminelle à perpétuité. Bonne
décision. À preuve, il est devenu végétarien par la suite…
Vous avez
déjà entendu parler d’un film américain intitulé Broken Arrow ?
Sinon, ce n’est pas grave, vous n’avez rien manqué. Ça raconte l’histoire d’une
bombe nucléaire qui est volée à l’Armée américaine par des terroristes et ça
suit le protagoniste qui tente de la récupérer. Dans une des scènes du film, un
des hommes en charge de la situation en avertit un autre qu’ils font face à une
situation de « Broken Arrow ». Son interlocuteur ne comprend pas et
on lui explique que c’est le terme utilisé lorsqu’une arme nucléaire est perdue.
À cela, il répond : « Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur :
que ce soit arrivé ou que ça arrive assez souvent pour qu’un terme ait été inventé ! » Je crois que c’est précisément
ça qui m'effraie. Lorsque je crois que l’homme ne pouvait pas davantage se
rabaisser, quelqu’un, quelque part, creuse un peu et découvre un nouveau
sous-sol. Que des gens pratiquent quelque chose d’aussi répugnant et, même d’un
point de vue pragmatique, biologiquement idiot, ça ne me dérange pas. J’accepte
que l’horreur existe en certains endroits, tant que ce sont des cas d’extrêmes
exceptions. Mais que ça arrive assez souvent pour que des lois doivent exister
pour empêcher l’homme de le faire ? Que ce soit nécessaire au-delà de simplement déclarer malade mentale la personne commettant de tels
gestes ? J’en ai des frissons glacés…
Références :
http://ca.news.yahoo.com/video/swedish-woman-charged-having-sex-205246290.html
http://ca.news.yahoo.com/video/swedish-woman-charged-having-sex-205246290.html